Particulièrement connue pour ses bienfaits sur la sphère cutanée, la vitamine E présente bien d’autres vertus, notamment dans la prévention des maladies.
L’HISTOIRE DE LA VITAMINE E
Le terme « vitamine E » regroupe huit molécules organiques liposolubles (quatre tocophérols et quatre tocotriénols). Découverte en 1922 par deux anatomistes américains de l’Université de Californie (Berkeley), Herbert McLean Evans et Katharine Scott Bishop, l’importance de la vitamine E dans la reproduction a rapidement suscité l’attention des scientifiques. Des études sur des rats ont montré que son absence dans l’alimentation peut empêcher le développement du fœtus chez les femelles et entraîner une stérilité chez les mâles. Le nom « tocophérol » de certaines molécules de vitamine E vient du grec tokos (descendance) et phérein (porter).
En 1936, la vitamine E est isolée à partir de l’huile de germe de blé. Sa structure est ensuite établie par le chimiste allemand Erhard Fernholz en 1938. Dans le courant de l’année, l’α-tocophérol est synthétisé par Paul Karrer, un chimiste organique suisse, lauréat du prix Nobel de son domaine en 1937. Cependant, ce ne sera que peu de temps avant le début des années 1970 que la vitamine E sera finalement proclamée comme étant un nutriment essentiel à notre santé.
OÙ TROUVE-T-ON LA VITAMINE E ET À QUOI SERT-ELLE ?
Particulièrement abondante dans les huiles végétales, les fruits à coque (amandes, noisettes...) et les graines, on retrouve également la vitamine E en quantités plus faibles dans les légumes à feuilles vertes. Elle protège les membranes des cellules de notre organisme et aide à neutraliser les radicaux libres responsables du stress oxydatif. Ses propriétés antioxydantes en font ainsi un allié de taille face au vieillissement de nos cellules. En outre, elle est très utile en matière de prévention des maladies chroniques telles que les pathologies cardiovasculaires. La vitamine E témoigne également d’un effet anti-inflammatoire, vasodilatateur et antiplaquettaire. Elle aurait également un effet protecteur face aux maladies infectieuses en améliorant la réponse immunitaire. De surcroît, elle permettrait de prévenir certains cancers.
ATTENTION AUX CARENCES !
Les carences en vitamine E sont rares mais peuvent être très délétères. Elles résultent souvent de problèmes d’absorption par l’organisme (maladie de Crohn, maladie cœliaque…). Au fil du temps, une carence en vitamine E peut conduire à de sérieux troubles neurologiques.
Sources :
1. Böhm V. Vitamin E. Antioxidants (Basel). 2018;7(3):44. Published 2018
2. Clarke MW, Burnett JR, Croft KD. Vitamin E in human health and disease. Crit Rev Clin Lab Sci. 2008
3. Rizvi S, Raza ST, Ahmed F, Ahmad A, Abbas S, Mahdi F. The role of vitamin e in human health and some diseases. Sultan Qaboos Univ Med J. 2014
4. Niki E. Evidence for beneficial effects of vitamin E. Korean J Intern Med. 2015
5. Lee GY, Han SN. The Role of Vitamin E in Immunity. Nutrients. 2018;10(11):1614. Published 2018
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