Infections bactériennes les plus courantes chez la femme, les cystites se caractérisent par des mictions fréquentes et des brûlures en urinant. La moitié des femmes souffrent d’au moins un épisode symptomatique au cours de leur vie et les récidives sont aujourd’hui de plus en plus répandues, souvent liées à l’antibiorésistance.
DÉFINITION DE LA CYSTITE
La cystite correspond avant tout à une inflammation de la vessie. Celle-ci engendre des symptômes tels que des brûlures urinaires, mais aussi des envies pressantes et fréquentes (même lorsqu’il ne s’agit que d’évacuer quelques gouttes). A cela peuvent s’ajouter des douleurs dans le bassin et/ou le bas du dos. La cause la plus fréquente de la cystite est une infection, causée généralement par la prolifération de la bactérie Escherichia coli, naturellement présente dans notre tube digestif. Pour des raisons anatomiques, ces infections touchent principalement les femmes. Les bactéries passent de la région anale à la vessie, remontant dans l’urètre pour coloniser le système urinaire, pouvant parfois même remonter jusqu’aux reins si l’infection n’est pas traitée (on parle alors de pyélonéphrite, il s’agit d’une urgence médicale).
UNE INFECTION COURANTE CHEZ LA FEMME
Chaque année en France, environ une femme sur dix sera touchée par une cystite. L’incidence annuelle estimée est entre 4 et 6 millions de cas. En médecine générale, les infections urinaires constituent le second motif de consultation et de prescription d’antibiotiques.
QU’EST-CE QU’UNE CYSTITE RÉCIDIVANTE ?
La cystite récidivante se caractérise par la survenue d’un minimum de trois épisodes d’infection urinaire par an. Environ 20 % des femmes souffrant d’une cystite auront une récidive par la suite. Il faut savoir qu’une utilisation à outrance d’antibiotiques ou l’utilisation d’antibiotiques inappropriés face à la bactérie à traiter peuvent être des causes de cystites récurrentes car elles donnent naissance à une résistance accrue de l’agent pathogène aux médicaments prescrits. On fait ainsi face à un cercle vicieux dans lequel les patients reçoivent des traitements de plus en plus lourds et les bactéries deviennent de plus en plus résistantes. Il faut savoir que les patients souffrant d’infection urinaire causée par des agents pathogènes antibiorésistants risquent d’avoir une rechute en moins d’une semaine. De nos jours, l’antibiorésistance est de plus en plus fréquente, plus particulièrement dans le cadre hospitalier où l’on utilise des antibiotiques à foison.
Sources :
1. A. François, H. Brandstätter, A.-C. Bréchet, A. Huttner. Infections urinaires. Hôpitaux universitaires de Genève. 2013
2. Louise Savoye-Rossignol. Epidémiologie des infections urinaires communautaires. Santé publique etépidémiologie. Université Pierre et Marie Curie - Paris VI. 2015.
3. D. Elkharrat, L. Arrouy, et al. Épidémiologie de l’infection urinaire communautaire de l’adulte en France. 2007
4. András HOZNEK. Cystite récidivante. http://www.urologie-mondor.fr. 2016
5. Judith A. Anesi, Ebbing Lautenbach et al. Poor clinical outcomes associated with community-onset urinary tract infections due to extended-spectrum cephalosporin-resistant Enterobacteriaceae. Infection Control & Hospital Epidemiology. 2018
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