Qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer ?
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative, c’est-à-dire qu’elle se caractérise par des dommages cérébraux apparaissant progressivement, ayant pour conséquence la mort neuronale. Son évolution dans le temps diminue les fonctions cognitives et aggrave graduellement la qualité de vie de la personne qui en souffre. Pathologie liée au vieillissement, son incidence augmente après 65 ans. Elle touche 23 % de la population après 80 ans.
Les symptômes de l’Alzheimer
L’Alzheimer se caractérise avant tout par des troubles de la mémoire qui en sont le symptôme majeur. Ils peuvent toutefois être associés à d’autres altérations des fonctions cognitives, pouvant se manifester par l’aphasie (trouble de la communication se traduisant principalement par des difficultés de compréhension et d’expression, orale ou écrite), l’apraxie (trouble du mouvement qui se manifeste par une incapacité à exécuter des mouvements intentionnels, en dépit de la volonté et de la capacité motrice), l’agnosie (perte de capacité à reconnaître des personnes ou des objets), mais aussi la perte des fonctions exécutives (ensemble des processus mentaux mis en œuvre par un individu pour la gestion de ses comportements).
Alzheimer : quelle évolution ?
L’évolution de la maladie d’Alzheimer peut varier selon les individus. Elle est principalement influencée par l’âge et l’état de santé global (avec présence ou non d’autres maladies) du patient lors du diagnostic. La pathologie se présente sous quatre stades majeurs. Le premier stade est qualifié de « prédémentiel » et se caractérise par l’apparition des premiers symptômes, incluant une déperdition de la mémoire épisodique (souvenirs de moments personnellement vécus). On constate des oublis fréquents mais qui n’affectent pas encore l’autonomie de la personne dans ses activités quotidiennes.
Le second stade est léger : il se caractérise par une diminution d’un quart de l’hippocampe avec l’apparition de la démence, accompagnée de troubles des fonctions instrumentales (apraxie, aphasie, agnosie) et exécutives. L’autonomie devient alors plus problématique et des troubles de l’humeur peuvent apparaître, de même qu’un désintérêt pour les activités quotidiennes. Lors du stade modéré, on constate une accentuation de la perte de mémoire de même qu’une poursuite de la diminution de l’autonomie du patient. Enfin, le stade sévère, dernier stade de la pathologie, implique une perte complète de l’autonomie. L’individu ne reconnaît plus ses proches, ni les lieux. La communication et la mobilité deviennent de plus en plus difficiles jusqu’à ce que le patient ne devienne grabataire. L’espérance de vie d’une personne souffrant de maladie d’Alzheimer varie en moyenne entre huit et douze ans après le diagnostic. On ne meurt pas directement de la pathologie mais plutôt de ses complications indirectes telles que les troubles de la déglutition qui, à leur tour favorisent le développement d’une infection pulmonaire (cause majeure de décès d’une personne souffrant d’Alzheimer).
Peut-on prévenir la maladie d’Alzheimer ?
Comme toute pathologie dégénérative, la maladie d’Alzheimer est liée au processus de vieillissement des cellules qui est accéléré par les dégâts causés à celles-ci par des molécules appelées « radicaux libres ». C’est pourquoi, pour lutter contre le stress oxydatif infligé à notre organisme au quotidien, il est conseillé de consommer des aliments qui contiennent de forts taux d’antioxydants (comme les fruits et les légumes). De manière générale, comme pour la plupart des maladies chroniques, une bonne hygiène de vie constitue la meilleure prévention, une alimentation saine et équilibrée ainsi qu’une activité physique régulière constituant les piliers de notre santé. Attention au tabagisme qui constitue un facteur de risque pour la maladie d’Alzheimer ! Il est d’ailleurs intéressant de savoir que ses facteurs de risque sont souvent communs à ceux des maladies cardiovasculaires.
L’huile de coco contre l’Alzheimer ?
Longtemps diabolisée pour sa teneur en graisses saturées, l’huile de coco est aujourd’hui étudiée de près par les scientifiques pour ses bienfaits, notamment dans le traitement de l’obésité, de la dyslipidémie, des taux élevés de LDL, de la résistance à l’insuline et de l’hypertension. Ceux-ci sont des facteurs de risque des pathologies cardiovasculaires mais aussi de la maladie d’Alzheimer.
Contrairement à la plupart des graisses alimentaires riches en acides gras à longue chaîne, l’huile de coco contient également des acides gras à chaîne moyenne qui sont facilement absorbés et métabolisés par le foie pour ensuite être convertis en cétones qui constituent une source d’énergie alternative majeure dans le cerveau. Selon une étude publiée en 2015, ces corps cétoniques peuvent présenter de réels bienfaits pour les individus souffrant de troubles de la mémoire. En outre, les phénols et les hormones (cytokinines) que contient la noix de coco pourraient participer à la prévention de l’agrégation du peptide amyloïde-β (étape majeure du développement de la maladie d’Alzheimer).
Aujourd’hui, les preuves de l’intérêt de l’utilisation de l’huile de coco dans la prévention et le traitement de la maladie d’Alzheimer s’accumulent. En 2017, des scientifiques ont mis en évidence les propriétés antioxydantes et neuroprotectrices de l’huile de coco vierge. La même année, une étude a montré que celle-ci pouvait améliorer les fonctions cognitives chez des personnes souffrant de maladie d’Alzheimer. L’année suivante, des chercheurs ont également mis en lumière une amélioration des fonctions cognitives chez ce type de patients grâce à un régime méditerranéen enrichi en huile de coco. Une étude datant de 2020 a, à son tour, souligné les preuves de l’effet neuroprotecteur de l’huile de coco contre la pathogénicité des peptides β-amyloïdes, l’inflammation et le stress oxydatif.
Sources
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2. Fernando WM, Martins IJ, Goozee KG, Brennan CS, Jayasena V, Martins RN. The role of dietary coconut for the prevention and treatment of Alzheimer's disease: potential mechanisms of action. Br J Nutr. 2015
3. Rahim NS, Lim SM, Mani V, Abdul Majeed AB, Ramasamy K. Enhanced memory in Wistar rats by virgin coconut oil is associated with increased antioxidative, cholinergic activities and reduced oxidative stress. Pharm Biol. 2017
4. De la Rubia Ortí JE, Sánchez Álvarez C, Selvi Sabater P, Bueno Cayo AM, Sancho Castillo S, Rochina MJ, Hu Yang I. Influencia del aceite de coco en enfermos de alzhéimer a nivel cognitivo [How does coconut oil affect cognitive performance in alzheimer patients?]. Nutr Hosp. 2017
5. de la Rubia Ortí JE, García-Pardo MP, Drehmer E, Sancho Cantus D, Julián Rochina M, Aguilar MA, Hu Yang I. Improvement of Main Cognitive Functions in Patients with Alzheimer's Disease after Treatment with Coconut Oil Enriched Mediterranean Diet: A Pilot Study. J Alzheimers Dis. 2018
6. Chatterjee P, Fernando M, Fernando B, Dias CB, Shah T, Silva R, Williams S, Pedrini S, Hillebrandt H, Goozee K, Barin E, Sohrabi HR, Garg M, Cunnane S, Martins RN. Potential of coconut oil and medium chain triglycerides in the prevention and treatment of Alzheimer's disease. Mech Ageing Dev. 2020
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