On a tendance à sous-estimer l’impact d’une privation de sommeil sur notre corps. Pourtant, les conséquences délétères peuvent être nombreuses et s’appliquent aussi bien sur le plan physique que mental.
DES EFFETS VARIÉS SUR LA SANTÉ
Pour la population générale, il est recommandé de dormir entre 7 et 9 heures par nuit. Lorsque l’organisme manque de sommeil, les capacités mentales sont immédiatement réduites et la santé physique est également mise à mal. Les effets à long terme d’une privation de sommeil sont bien réels, bien que souvent sous-estimés, allant de la prise de poids à un système immunitaire affaibli, en passant par une aggravation du risque de développer de nombreuses pathologies.
DES FONCTIONS COGNITIVES MISES À MAL
Lorsque l’on dort, de nombreuses connections nerveuses se font dans notre cerveau, permettant de traiter et d’emmagasiner l’information. C’est pourquoi la mémoire, aussi bien à court terme qu’à long terme, peut être particulièrement affectée par le manque de sommeil. La concentration, la créativité et notre capacité à résoudre des problèmes sont également impactées de manière négative lorsque l’on ne se repose pas assez. Une diminution des fonctions cognitives augmente notamment le risque d’accidents (accident de la route par exemple) ou de blessures. D’autre part, le manque de sommeil influence grandement notre humeur et lorsqu’il devient chronique, il peut être source d’anxiété et de dépression.
LA SANTÉ PHYSIQUE, ÉGALEMENT TOUCHÉE
Le corps n’est pas en reste quand il s’agit des conséquences néfastes liées au manque de sommeil. En effet, une telle privation augmente le risque de faire de l’hypertension (qui peut conduire à des pathologies cardiovasculaires, première cause de mortalité dans le monde). Dormir trop peu accentue également le risque de diabète de type 2 étant donné que cela affecte la résistance de l’organisme à l’insuline. Les personnes souffrant d’insomnies chroniques ont souvent un taux de glucose sanguin plus élevé.
En parallèle, le manque de sommeil encourage la prise de poids en perturbant la sécrétion d’hormones régulant l’appétit et constitue un facteur de risque de l’obésité. La libido s’en trouve également affectée, notamment chez les hommes qui peuvent témoigner d’une chute du taux de testostérone.
Sources :
1. Medic G, Wille M, Hemels ME. Short- and long-term health consequences of sleep disruption. Nat Sci Sleep. 2017
2. Alhola P, Polo-Kantola P. Sleep deprivation: Impact on cognitive performance. Neuropsychiatr Dis Treat. 2007
3. Hanson JA, Huecker MR. Sleep Deprivation. StatPearls [Internet]. 2021
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