L’anxiété et la dépression ont des similitudes. Des états anxieux ou des baisses d’humeur persistants impliquent des modifications dans les neurotransmetteurs. Dans les deux cas, il est possible qu’un taux anormalement bas de sérotonine soit impliqué (de même que d’autres molécules chimiques agissant dans le cerveau comme la dopamine ou l’adrénaline). Cependant, bien qu’il s’agisse d’affections similaires d’un point de vue biologique, la manière dont elles sont vécues par les personnes qui en souffrent diffère. C’est comme s’il s’agissait de deux faces d’une même médaille. Il faut garder à l’esprit que les deux peuvent survenir successivement, l’anxiété pouvant être un déclencheur de dépression et inversement. Ces troubles peuvent également survenir de manière simultanée. Il existe ainsi une comorbidité entre les deux.
Un grand nombre de personnes sont diagnostiquées comme ayant à la fois un trouble anxieux généralisé et une dépression clinique. Par ailleurs, les traitements pour ces deux problèmes sont similaires (la psychothérapie peut être très utile par exemple). D’autre part, les habitudes de vie ont également une influence : le sommeil, le lien social, l’activité physique et les exercices de réduction du stress sont tout autant de domaines à exploiter pour lutter contre l’anxiété et la dépression. Il est également recommandé d’éviter l’alcool, le tabac et les drogues qui peuvent aggraver la situation.
La dépression se caractérise principalement par un état de tristesse persistant, un abattement et une perte d’intérêt pour les activités quotidiennes (même celles qui sont agréables). Ceci s’accompagne souvent d’une fatigue intense à laquelle le repos ne remédie pas. La dépression peut également inclure : manque de confiance en soi, auto dévalorisation, culpabilité injustifiée, pessimisme, pensées morbides, envies suicidaires, manque de concentration, diminution des capacités cognitives en général, troubles du sommeil et perte d’appétit. Dans certains cas, la dépression peut aussi avoir des répercussions somatiques, incluant des douleurs, des troubles sexuels et des difficultés à effectuer les tâches quotidiennes. Elle peut conduire à un renfermement sur soi.
Il existe plusieurs types de troubles anxieux, dont la phobie, l’anxiété sociale, l’agoraphobie, le trouble panique et l’anxiété généralisée. Les symptômes peuvent varier selon les cas, commençant par les émotions anxieuses telles qu’une peur prononcée dans des situations données (ou face à certains objets ou personnes par exemple) mais aussi une appréhension de l’avenir, d’un danger indéfini dans le futur. Ces émotions sont généralement accompagnées de pensées anxieuses, se résumant par des inquiétudes ou un sentiment de vulnérabilité. Une personne anxieuse a souvent tendance à adapter ses comportements, évitant notamment les situations qu’elle considère anxiogènes ou agissant de manière compulsive pour calmer ses angoisses. L’anxiété peut engendrer d’autres troubles psychologiques (impulsivité, baisse des fonctions cognitives, pessimisme etc.) mais aussi somatiques (douleurs, troubles digestifs, fatigue etc.).
1. Organisation mondiale de la santé. Une personne sur quatre souffre de troubles mentaux. /www.who.int
2. Ströhle A, Gensichen J, Domschke K. The Diagnosis and Treatment of Anxiety Disorders. Dtsch Arztebl Int. 2018
3. McCarter T. Depression overview. Am Health Drug Benefits. 2008
4. Craig N. Sawchuk. Depression and anxiety: Can I have both?. www.mayoclinic.org
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