Excès de table, abus d’alcool, consommation d’aliments transformés… Plusieurs facteurs peuvent mettre à mal notre foie, créant ainsi un surplus de toxines dans notre corps. Il existe cependant des solutions naturelles pour le purifier, afin de l’aider à assurer ses fonctions naturelles de détoxication de l’organisme.
A QUOI SERT LE FOIE ?
L’un des rôles majeurs du foie est de filtrer et de purifier notre sang mais aussi de dégrader les éléments toxiques qui entrent dans notre organisme (médicaments, alcool, pesticides, additifs alimentaires chimiques…) en substances non toxiques, pour qu’elles soient ensuite éliminées de notre corps. Lors de repas copieux par exemple, plus particulièrement quand ils sont fréquents et accompagnés de sédentarité, notre foie devient très sollicité et ses fonctions naturelles d’élimination peuvent être mises à mal. C’est pourquoi après des moments festifs ou à la sortie de l’hiver (qui est une période synonyme d’excès en tout genre et souvent, d’activité physique ralentie), il est recommandé de faire une cure dépurative pour donner un coup de pouce à son organisme.
QUE SONT LES DÉPURATIFS ?
Les plantes dépuratives ont pour but de nettoyer l’organisme des déchets qui s’y sont accumulés au fil du temps. Elles peuvent par exemple avoir des propriétés diurétiques (élimination des toxines par le système urinaire). Plus globalement, elles permettent de solliciter divers organes d’élimination comme le foie, les reins, la peau ou le système digestif.
QUELLES PLANTES ONT UNE ACTION DÉPURATIVE SUR LE FOIE ?
Le desmodium (Desmodium ascendens) est une plante utilisée depuis longtemps pour ses bienfaits sur le foie. Dans certains pays africains, on y a traditionnellement recours durant la première phase des hépatites A et B. C’est avant tout un draineur hépatique, c’est-à-dire qu’elle permet de débarrasser le foie de l’excès de toxines. Des études ont montré qu’elle témoigne de propriétés hépatoprotectrices mais aussi antioxydantes. Elle protège ainsi l’organisme du stress oxydatif responsable de nombreuses maladies chroniques.
Le romarin (Rosmarinus officinalis) est souvent utilisé dans le cadre de divers troubles hépatiques. Cet usage est par ailleurs reconnu par l’ESCOP (European Scientific Cooperative on Phytotherapy). Selon plusieurs travaux scientifiques, le romarin a des propriétés protectrices à la fois pour le foie et les reins. Cette plante témoigne également de puissants effets antioxydants. Selon une étude, une consommation régulière de romarin pourrait permettre de limiter la prise de poids en cas d’alimentation trop copieuse mais aussi de prévenir la stéatose du foie (« maladie du foie gras » résultant d’une accumulation de graisses dans cet organe).
L’artichaut (Cynara scolymus) est traditionnellement utilisé pour traiter les problèmes hépatiques. Des études scientifiques ont également montré son intérêt dans ce cadre. Son effet hépatoprotecteur serait dû notamment à ses propriétés antioxydantes. C’est une plante également utile dans le traitement de la stéatose hépatique non alcoolique.
Sources :
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5. European Scientific Cooperative on Phytotherapy (ESCOP). Monographs on the Medicinal Uses of Plants Drugs. Rosmarini folium cum flore. 1997.
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