Le cuivre : l’oligo-élément anti-inflammatoire

Qu’est-ce que le cuivre ?

Le cuivre est un métal de couleur rouge ou orangée que l’on retrouve naturellement dans la croûte terrestre. Étant donné qu’il est essentiel à plusieurs processus vitaux se déroulant dans notre organisme, une carence peut être particulièrement dangereuse pour la santé. En effet, le cuivre est un composant de nombre d’enzymes et il participe au métabolisme du fer, il est un élément important de la synthèse de l’hémoglobine. En outre, cet oligo-élément est un excellent antioxydant, permettant de lutter contre le stress oxydatif responsable du vieillissement de nos cellules. Il participe également à la production d’énergie et de collagène.

Contrairement à la plupart des métaux, on retrouve le cuivre dans la nature sous sa forme pure. C’est pourquoi avec l’or, il est le premier métal à avoir été exploité par l’être humain, dès la fin du Néolithique, quelques milliers d’années av. J.-C. C’est pour cette raison qu’on appelle cette période « l’Age de Bronze », le bronze étant un alliage de cuivre et d’étain. A ce jour, le cuivre demeure un des métaux dont l’utilisation est la plus répandue. Ses diverses propriétés médicinales intéressent les scientifiques depuis plusieurs dizaines d’années.

Carence en cuivre : un danger pour la santé

Le cuivre est un minéral essentiel pour notre corps. Il permet de préserver l’équilibre de notre métabolisme mais aussi la santé de nos os et de notre système nerveux. Bien que les carences en cuivre demeurent rares, elles sont cependant particulièrement délétères. Lorsque nous manquons de cet oligo-élément, notre corps absorbe plus difficilement le fer, ce qui peut causer une anémie ferriprive, source de fatigue et de faiblesse. Une telle carence peut également affaiblir notre système immunitaire, nous rendant plus vulnérables aux maladies infectieuses, mais aussi fragiliser nos os, encourageant le développement de l’ostéoporose.

De plus, le cuivre joue un rôle important dans le développement et le fonctionnement du cerveau. Manquer de cet oligo-élément peut ainsi conduire à des troubles de l’apprentissage et de la mémoire. Par ailleurs, selon les résultats d’une étude, le cerveau de patients souffrant d’Alzheimer contiendrait 70 % de cuivre de moins que celui de personnes saines. Des troubles de la coordination et de la vue peuvent également être engendrés par une carence en cuivre. Ce minéral permet aussi d’assurer l’équilibre des hormones thyroïdiennes et la production de mélanine. Attention toutefois aux excès, qui sont tout aussi dangereux.

Les propriétés anti-inflammatoires du cuivre

Le cuivre est également connu à la fois pour son action anti-infectieuse et anti-inflammatoire, ce qui en fait un réel allié dans le cadre de nombreux maux. Son action contre l’inflammation est particulièrement intéressante dans le cadre de la polyarthrite rhumatoïde, mais aussi de l’arthrose. C’est pour cette raison que de nombreuses personnes souffrant de rhumatismes portent des bracelets de cuivre qui connaissent un véritable succès à travers le monde. D’après une étude publiée en 1977, le cuivre contenu dans ces bracelets peut être absorbé par notre peau et être ensuite diffusé dans l’ensemble de notre corps, avec un effet anti-inflammatoire puissant pour lutter contre les douleurs arthrosiques. Dans les années 1950, un médecin avait déjà constaté, au cours de séjours dans des régions humides du Congo, que les hommes des tribus autochtones souffraient de rhumatismes douloureux et déformants, tandis que les femmes n’étaient absolument pas touchées par ce problème. L’unique explication trouvée à ce phénomène a été le port de bijoux de cuivre, aux bras et aux chevilles, par ces femmes.

Sources

1. Collins JF, Klevay LM. Copper. Adv Nutr. 2011

2. National Research Council (US) Committee on Copper in Drinking Water. Copper in Drinking Water. Washington (DC): National Academies Press (US); 2000

3. Reeves PG, DeMars LC. Copper deficiency reduces iron absorption and biological half-life in male rats. J Nutr. 2004

4. Knovich MA, Il'yasova D, Ivanova A, Molnár I. The association between serum copper and anaemia in the adult Second National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES II) population. Br J Nutr. 2008

5. Percival SS. Neutropenia caused by copper deficiency: possible mechanisms of action. Nutr Rev. 1995

6. Gordon SA, Lominadze D, Saari JT, Lentsch AB, Schuschke DA. Impaired deformability of copper-deficient neutrophils. Exp Biol Med (Maywood). 2005

7. Zheng J, Mao X, Ling J, He Q, Quan J. Low serum levels of zinc, copper, and iron as risk factors for osteoporosis: a meta-analysis. Biol Trace Elem Res. 2014

8. Xu J, Church SJ, Patassini S, Begley P, Waldvogel HJ, Curtis MA, Faull RLM, Unwin RD, Cooper GJS. Evidence for widespread, severe brain copper deficiency in Alzheimer's dementia. Metallomics. 2017

9. Jain RB. Thyroid function and serum copper, selenium, and zinc in general U.S. population. Biol Trace Elem Res. 2014 10. Barsh GS. What controls variation in human skin color? PLoS Biol. 2003 Oct;1(1):E27. doi:

10.1371/journal.pbio.0000027. Epub 2003

11. Shah AR, Tamhankar MA. Optic neuropathy associated with copper deficiency after gastric bypass surgery. Retin Cases Brief Rep. 2014

12. Berthon G. Is copper pro- or anti-inflammatory? A reconciling view and a novel approach for the use of copper in the control of inflammation. Agents Actions. 1993

13. Whitehouse MW, Walker WR. Copper and inflammation. Agents Actions. 1978

14. Milanino R, Conforti A, Franco L, Marrella M, Velo G. Copper and inflammation--a possible rationale for the pharmacological manipulation of inflammatory disorders. Agents Actions. 1985

15. Moiny G, Thunus L, Dauphin JF, Deby-Dupont G, Deby C. Anti-inflammatory properties of a preparation containing low doses of copper, gold and silver. Int J Tissue React. 1990

16. Whitehouse MW, Walker WR. The "copper bracelet" for arthritis. Med J Aust. 1977